Les choses allaient en s'améliorant. Aujourd'hui, malgrès quelques regards encore haineux, certains m'approuvaient et me distinguaient telle que j'étais: l'une des leurs. J'étais si heureuse que j'en pleurerai presque. Lorsque l'obscurité avait envahi le camp, je m'étais dirigé vers la tanière des apprentis, en fredonnant dans ma tête mon nouveau nom. J'étais si fière!  Arrivée à l'entrée, mes yeux s'étaient écarquillés. Je les avais vite domptés pour cacher cette admiration devant tant de confort: des litières de mousse remplissait la tanière, certes étroite. Une onde de plaisir traversa mon corps. Mais je ne pus m'empêcher de dire quelque chose de désagréable, aussi afin de ne pas montrer mes pensées. Ensuite, sans regarder les autres, je me choisis une litière bien moelleuse et m'allongeai. J'exprimai un faux mécontentement qui fut réprimé par des grognements de la part de mes camarades. Pas parce qu'il m'entendait ronchonner: juste car ils voulaient dormir. J'haussai les épaules et me recroquevillai. Je fermai les yeux et m'endormis sur le champ. Ma première nuit fut emplie de rêve sombres. Je m'étais réveillée en sursautant, des gouttes avaient perlés sur mon pelage. Mais, à partir du moment où mes yeux s'étaient ouverts, j'avais tout oublier. Je m'empressai d'essuyer mon pelage. Je regardais les autres apprentis dormir, attendant le lever du soleil. J'étais très matinal. Quand les rayons perçèrent les nuages pour venir caresser de leur chaleur réconfortante, je me levai et sortis de la tanière. J'entrepris de faire une minutieuse toilette. Je regardai avec envie le tas de gibier, mais je n'esquissai aucun gestes pour aller me nourrir. Comme on dit, le clan avant tout! Je dirigea mon regard vers la tanière des guerriers, guettant ma mentor. L'adrénaline commençait à monter en moi, j'étais parcouru de frissons d'excitation. Quand elle daigna enfin de sortir, j'arrêtai ma toilette et me levai. Je l'observai, elle disait bonjour aux membres réveillés. J'attendais patiemment qu'elle se dirige vers moi: j'avais tout mon temps.